Dans notre entourage certains attendent, peut-être sans le savoir, de rencontrer le Christ. Comment oser leur dire « Viens et vois, le Seigneur t’accueille » ?

Au cours des 5 prochaines semaines, nous vous proposons une démarche de préparation en vue d’inviter un ami, collègue, voisin à venir découvrir la messe, dimanche 16 juin à 11h ou à 19h30 et à vivre un moment de partage au déjeuner ou au dîner qui suivront.

 

En 5 semaines
devenons missionnaires
du Dimanche des Curieux

 

(avec l’aimable autorisation de Frère Barthélémy, curé de la paroisse Sainte-Cécile à Boulogne)

Semaine 5 : N’ayez pas peur !
                                                 du 9 au 15 juin

Dans moins d’une semaine nous serons tous réunis à la messe. Un dimanche ordinaire pour nous. Une expérience nouvelle pour tous les curieux que nous aurons invités.

Je sais la crainte que l’on peut avoir avant de faire cette invitation hors du commun. Des résistances se font sentir. Comment ma demande va-t-elle être perçue ? Comment vais-je réagir si l’on me dit non ? Suis-je assez à l’aise pour aborder le sujet religieux sans que cela paraisse artificiel ? Je ne voudrais pas minimiser ces appréhensions. Elles sont réelles.

Mais, préférons-nous nous laisser guider par nos peurs, ou par la conviction que Jésus est avec nous, tous les jours.

Aujourd’hui résonne dans mon cœur le « n’ayez pas peur » de Jean-Paul II qui n’est autre que celui de Jésus dans les évangiles.

Alors confiance ! « Ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous » (Mt 10, 20).

« N’avons-nous pas tous peur – si nous laissons entrer le Christ totalement en nous, si nous nous ouvrons totalement à lui – peur qu’il puisse nous déposséder d’une part de notre vie ? Non !  Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Ainsi, aujourd’hui, je voudrais, avec une grande force et une grande conviction, à partir d’une longue expérience de vie personnelle, vous dire : n’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ – et vous trouverez la vraie vie »  Pape Benoît XVI.

CETTE SEMAINE

Nous vous attendons dimanche prochain aux messes de 11h et 19h30 avec vos invités.

 

Semaine 4 : Faire de notre paroisse une communauté fraternelle
                                                                                                     du 3 au 8 juin

Deux conditions sont nécessaires pour qu’une paroisse soit missionnaire. La première est qu’elle soit une communauté dont la ferveur des temps de prière est perceptible. L’Église n’est pas un écran mais un chemin vers le Christ. Si elle ne permet pas d’élever l’âme, de ressentir la présence du Christ dans ses rites, elle passe à côté de sa mission. Une seconde condition est indispensable : une communauté chrétienne se doit d’être fraternelle, accueillante et ouverte car si elle est fermée sur elle-même, elle exclut et repousse.

Depuis le début de son pontificat, le pape François ne cesse de multiplier les images pour tenter d’esquisser la physionomie de l’Église qu’il porte et désire rendre vivante. Elle est comme une famille, comme un hôpital de campagne près d’un champ de bataille où l’on peut venir soigner ses blessures…

« L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile. »    Pape François

Notre monde est très sensible à la lutte contre les préjugés, à la tolérance. Mais alors que le christianisme prend source dans l’hospitalité inconditionnelle de Jésus vis-à-vis de tous, (personne n’était exclu de sa table : ni les prostituées, ni les collecteurs d’impôts, ni les lépreux), la plupart des non-catholiques, et mêmes quelques-uns de nos frères et sœurs chrétiens, considèrent l’Église comme un bastion d’intolérance. On lui reproche d’être une société patriarcale, que son dogme rejette les opinions des autres, qu’elle tient pour suspects les individus aux modes de vie différents. Sommes-nous totalement étrangers à ce ressenti ? Nous arrive-t-il de penser que nous détenons a priori la vérité, sans commencer par la chercher ? Il faut être conscient de ce paradoxe pour que nos communautés soient toujours plus à l’image de l’amour inconditionnel du Christ.

« Je désire demander spécialement aux chrétiens de toutes les communautés du monde un témoignage de communion fraternelle qui devienne attrayant et lumineux. Que tous puissent admirer comment vous prenez soin les uns des autres, comment vous vous encouragez mutuelle-ment et comment vous vous accompagnez. » Pape François

La tendance ira toujours vers une économie d’énergie, vers ce qu’il y a de plus simple, de moins coûteux. S’ouvrir aux autres réclame de le choisir, de poser des actes conscients pour lutter contre nos appréhensions, nos a priori, nos peurs. Il est bon de veiller à participer à l’accueil et l’ouverture de notre paroisse. Parfois nous pouvons en avoir le désir mais nous ne voyons pas forcément comment faire. La première étape consiste peut-être, lorsque nous arrivons à la messe le dimanche, à saluer les personnes qui sont assises à côté de nous. Ou, quand nous participons à une activité de la paroisse, plutôt que de rejoindre les personnes que nous connaissons, commencer par se présenter auprès de ceux que nous apercevons sans vraiment les connaître. Le premier pas est le plus dur. Mais ensuite quelle satisfaction !

Dans son livre ʺSagesse d’un pauvreʺ que je ne saurai trop vous recommander, Eloi Leclerc, donne la parole à Saint François :

« Le Seigneur nous a envoyés évangéliser les hommes, reprit François. Mais as-tu déjà réfléchi à ce que c’est qu’évangéliser les hommes ? Évangéliser un homme, vois-tu, c’est lui dire : Toi aussi tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière qu’il sente et découvre qu’il a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu’il pensait, et qu’il s’éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi. C’est cela, lui annoncer la Bonne Nouvelle. Tu ne peux le faire qu’en lui offrant ton amitié. Une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et d’estime profondes. »

Évangéliser est un mot qui intimide et qui fait peur. La barre peut sembler un peu haute. Annoncer la bonne nouvelle c’est d’abord chercher à la mettre en pratique. Voilà peut-être la troisième condition pour qu’une paroisse soit missionnaire : qu’elle mette en acte la Parole qu’elle proclame, par l’humilité, le sourire, le partage, la bienveillance, le pardon, la miséricorde, le réconfort, la joie. C’est par l’amitié que les premiers disciples ont connu Jésus : André a emmené Pierre son frère à Jésus ; Philippe son ami Nathanaël. Sans l’amitié, sans des relations personnelles, rien ne se serait passé. Le Seigneur m’invite donc à développer une culture de l’amitié et de la bienveillance, et à ouvrir mon horizon au-delà de mon cercle habituel.

CETTE SEMAINE

– Comment m’ouvrir davantage aux autres en allant au-delà de notre cercle habituel de relation (travail, sortie d’école ou sortie de messe…) ?

– Comment lutter contre l’esprit critique qui si souvent noircit notre vision des autres ou de nous-mêmes ?

– Que puis-je faire pour rendre ma paroisse plus accueillante ?

– Quel geste de bienveillance puis-je faire autour de moi (rendre un service, appeler une personne isolée, me détacher de mon portable pour être plus présent aux autres…) ?

 

Semaine 3 : Pourquoi aller à la messe ?
                                                          du 27 mai au 2 juin

Le Dimanche des Curieux représente un vrai challenge. Nous allons inviter des gens à une activité qui, pour beaucoup, a l’image d’une corvée, d’un moment assommant et ennu-yeux. Certains d’entre eux trouvent les rites abscons et vides de sens. Si pendant des années, la peur, le conformisme social, le sens du devoir offraient des raisons de substitutions lorsque la ferveur était défaillante, aujourd’hui ces leviers sont totalement inopérants. Face à une société du divertissement, la messe fait pale figure… Timothy Radcliffe raconte que lors d’une confirmation, un enfant auquel l’évêque demandait s’il était prêt à aller à la messe tous les dimanches, lui répondit : « Est-ce que vous iriez voir le même film toutes les semaines ? » Pour quelqu’un qui regarderait de l’extérieur lors de la messe, il n’y a pas l’air de se passer grand-chose… Bref, le défi peut s’apparenter à mission impossible ou pour être plus biblique au combat entre David et Goliath.

Inviter quelqu’un à venir à la messe c’est forcément se confronter à une question très personnelle. Pourquoi vais-je à la messe ? Qu’est-ce que cela m’apporte ? Qu’est-ce que je cherche ? Qu’est-ce que j’attends ? Qu’est-ce que j’y trouve ou n’y trouve pas ? Les réponses peuvent être diverses : un moment de paix, la beauté des chants, la présence eucharistique, la ferveur de la prière, la présence des autres, l’homélie, la musique, l’introspection, l’écoute de la Parole de Dieu… Il est bon de reconnaître ce qui me fait du bien spirituel-lement, ce qui nous ressource, ce qui nous nourrit. Je quitte alors le registre du devoir pour celui du plaisir. Le Dimanche des Curieux devient une invitation à partager une satisfaction avec quelqu’un que j’apprécie.

On me dit souvent : « j’aime aller à la messe quand j’en ai envie, quand j’en ressens le besoin ». Bien évidemment aller à la messe librement, par choix, a une infinie valeur et que le devoir ne peut-être un moteur qui dure longtemps. Toutefois il ne faut pas oublier que le décrochage de la pratique n’est pas sans effet. J’aime l’expression de Guillaume Cuchet qui rappelle que la pratique est « christiani-sante ». C’est à dire qu’à travers la pratique de la messe dominicale, à travers cette expérience personnelle et communautaire, à travers l’écoute de textes que je n’ai pas choisis, à travers l’offrande de mon temps et de mon corps, je me forme, je me modèle, je reçois, je suis enrichi. Si la pratique est « christianisante », l’arrêt de la pratique est hélas très rapidement « déchristianisante ». Un amour vrai est celui qui s’inscrit dans le temps et réalise malgré les vicissitudes, les chutes et les relèvements, cette si belle vertu de la fidélité.

Cette expérience de la messe, nous voulons la rendre plus accessible, parce qu’il peut être intimidant de se retrouver dans une célébration quand nous ne connaissons pas les codes, les rituels, les réponses, les gestes. Accompagner quelqu’un à la messe, c’est faciliter une rencontre. Votre rôle est indispensable, il permettra peut-être à quelqu’un de franchir un cap qu’il n’aurait jamais franchi tout seul. Le Seigneur ne nous demande pas de convertir, ni de convaincre, seulement de conduire. Le reste ne nous appartient pas. Je suis persuadé qu’il n’y a rien de plus beau que le témoignage d’une communauté qui prie. Parfois l’habitude nous fait oublier combien une célébration recueillie est un témoignage qui se passe de mots. Inviter quelqu’un à participer à la messe avec moi c’est avoir l’occasion de redécouvrir cette célébration avec un regard neuf, débarrassé de la lassitude.

Il y a une belle ferveur lors de nos messes dominicales. Offrons à d’autres la possibilité d’entrevoir le bien que procure à l’âme ces moments d’intériorité et de prière où Dieu vient nous visiter.

CETTE SEMAINE

– Je poursuis ma prière pour la(les) personne(s) que j’ai choisie(s) ou demande au Seigneur de m’ouvrir les yeux et le cœur. Cela peut-être un neveu, un filleul, un collègue, un commerçant, une maman de l’école…

– Le moment venu, invitez-la(les) à au Dimanche des Curieux, mais aussi à un moment de partage, comme un déjeuner ou un dîner. Ne vous contentez pas de glisser un tract dans une boite aux lettres. Revenir à la messe si on n’a plus l’habitude ou si l’on a des à priori est un acte difficile. C’est la confiance et l’amitié qui pourront aider votre « curieux » à dépasser ses appréhensions.

– Accueillez la réponse quelle qu’elle soit. Le Seigneur nous invite à témoigner, pas à convaincre !

– Continuez de prier pour votre (vos) curieux jusqu’au jour J et même après !!!

 

Semaine 2 : Se mobiliser par la prière
                                                        du 19 au 26 mai

Il n’est possible d’évangéliser que si notre relation à Dieu est vive et intense.

Quand la Samaritaine s’est rendue au village voisin pour inviter les habitants à venir voir qui est Jésus, c’est parce qu’il s’est passé quelque chose au cours de cette rencontre.
Elle a découvert un homme qui lui a dit tout ce qu’elle avait fait, qui la connaissait, qui a éveillé en elle une soif, un désir qu’elle n’avait pas su assouvir jusque-là. Elle s’est sentie reconnue sans être jugée par quelqu’un qui pourtant connaissait les vicissitudes de sa vie. Cette femme n’est pas hésitante. Immédiatement elle pose sa cruche et court au village.

Si nous venons à la messe le dimanche c’est parce que le Christ a déjà une place dans notre vie, qu’il compte au point que nous voulions lui offrir du temps dans nos semaines déjà bien prises.
Le Seigneur connaît le prix de l’offrande de notre temps. Mais tout comme les relations amicales ou amoureuses, notre relation à Jésus peut connaître des saisons, des automnes, des hivers mais aussi des renaissances.
Si nous traversons un désert, nous pouvons demander la grâce d’une âme plus fervente, d’un amour de Dieu plus vivant et conscient.

J’aimerais que nous puissions redécouvrir cette semaine l’importance du silence.

Si la foi consiste à entendre Dieu nous parler, il faut commencer par apprendre à nous taire.
Quand nous aimons quelqu’un, le silence partagé est le signe d’une intimité profonde.
Pour que le silence apparaisse il faut calmer notre esprit, en commençant par habiter notre cœur, couper avec ce qui nous retient au passé ou nous préoccupe. Le silence crée en nous un espace qui nous apaise, nous aide à prendre une juste distance aux événements, nous offre un authentique repos. Au cœur de cet espace, Dieu peut agir. La transformation sous l’action de la grâce est très lente. Notre génération habituée à l’immédiateté a bien du mal à s’y retrouver.

Durant ces temps de prière silencieuse, je demande au Seigneur de m’aider à discerner des personnes que je connais par mon travail, dans ma famille, mes amis, l’école, les loisirs et qui ne connaissent pas Jésus ou n’ont pas ou plus de lien avec Lui.
Les « curieux » ne sont pas des inconnus : ce sont des personnes de mon entourage avec qui j’ai une relation de confiance.

CETTE SEMAINE

Je lui confie cette (ces) personne(s) tout au long de cette semaine.

– Quel(s) est(sont) le(s) nom(s) du(des) curieux que je veux inviter ?

– Quelle prière quotidienne puis-je réciter pour confier cette(ces) personnes ? (Je vous salue Marie, Notre Père, prière de Charles de Foucauld…)

Je finis chaque jour par cette simple prière

« Seigneur donne-moi un cœur brûlant d’amour et missionnaire »

 

Semaine 1 : Pourquoi évangéliser ?
du 12 au 18 mai

Pour la 1ère année, nous allons commencer une démarche de préparation en vue d’inviter un ami, collègue, voisin à venir découvrir la messe.

A travers cet événement c’est une prise de conscience, un choc que je désire susciter. « Évangéliser est une nécessité qui s’impose à moi » (1 Co 9, 16), disait saint Paul.

Sous bien des aspects la situation en Europe aujourd’hui s’apparente aux débuts du christianisme, car les chrétiens sont redevenus minoritaires au milieu d’une culture païenne. En effet, en moins d’un demi-siècle, un changement spectaculaire s’est opéré. Alors qu’en 1965, 95 % des Français se disaient chrétiens et 25 % d’entre eux pratiquaient, aujourd’hui seulement 30 % des Français se reconnaissent chrétiens et moins de 2 % pratiquent, ce qui correspond à une diminution annuelle de 1 million de chrétiens en France par an durant ces 40 dernières années.
Rien ne nous permet de dire que cette tendance va maintenant s’inverser.

Durant les années 70 se sont distillées dans la conscience collective deux idées délétères :

Si la génération des baby-boomers a secoué le fardeau d’une religion chrétienne qui lui semblait trop hégémonique, la foi se doit d’être aujourd’hui le fruit d’un engagement conscient et libre.

Ces chiffres pourraient nous conduire au fatalisme et à l’inaction.
Toutefois une question se pose : sommes-nous face à une sortie de la religion comme l’ont prophétisés Nietzsche ou Marcel Gauchet ? Je ne le crois pas ! La soif de spirituel prend d’autres formes, plus cachées parfois ésotériques.
L’anticléricalisme qui a marqué une grande partie du XXème siècle laisse place bien souvent à l’ignorance ou la méconnaissance.
Mais lorsqu’apparaît chez nos contemporains un questionnement spirituel ce n’est pas vers l’Église qu’ils se tournent, parce qu’elle leur paraît, à tort ou à raison, comme un lieu moralisateur ou moribond.

Si nous ne créons pas des ponts, si nous ne facilitons pas l’accès à nos communautés chrétiennes, ce sont d’autres formes de salut qu’ils chercheront. Nous sommes pourtant riches d’une tradition spirituelle si belle…

Ce n’est pas moins qu’une révolution que nous devons appeler de nos vœux. Un ami m’a fait parvenir un texte du pape François, que je trouve particulièrement inspirant.

« Aujourd’hui, un chrétien, s’il n’est pas révolutionnaire, n’est pas chrétien. Je ne comprends pas les communautés chrétiennes qui sont fermées. Dans l’Évangile, il est beau le passage qui nous raconte que le berger revient et s’aperçoit qu’il lui manque une de ses 99 brebis et part la chercher… Frères et sœurs, mais nous en avons une seule, il nous en manque 99 ! ». Nous devons demander au Seigneur la générosité, le courage et la patience pour sortir et annoncer l’Évangile. Il est plus facile de rester à la maison avec notre unique brebis, pour la brosser et la caresser, mais nous les prêtres et tous les chrétiens, le Seigneur veut que nous soyons des pasteurs, pas des brosseurs de brebis. Il y a eu beaucoup de révolutionnaires dans l’histoire, mais aucun n’a eu la force de la révolution apportée par Jésus, une révolution qui change en profondeur le cœur de l’homme. Dans l’histoire, les révolutions ont changé les systèmes politiques, économiques, mais aucune n’a vraiment modifié le cœur de l’homme. La vraie révolution, celle qui transforme complètement la vie et elle a été accomplie par Jésus ».

La foi chrétienne a déjà initié une authentique révolution. Ce fut au début de son histoire. Paul proclamait que tous, esclaves, homme libres, hommes ou femmes participent à la même dignité de fils de Dieu. A ceux qui pensaient que les dieux étaient objets de crainte et de soumission, il annonçait un Dieu, aimant et miséricordieux. Personne n’avait parlé de la sorte…

C’est parce que le discours des apôtres était révolutionnaire qu’il s’est répandu comme une traînée de poudre. Et c’est parce que le message de l’Eglise n’est plus perçu comme révolutionnaire mais plutôt rétrograde, c’est parce que pour beaucoup il a des airs de déjà vu, voire se résume à un contenu simpliste, ou moralisant, qu’il est devenu inaudible.

L’Évangile nous pousse-t-il à être révolutionnaires ? À sortir de notre zone de confort ? Nous bouscule-t-il ? Ne risquons-nous pas de réduire l’Eglise à un petit cocon où il est bon de se retrouver « entre soi » et l’Évangile à un code de bonne conduite ? « C’est le moment, il est l’heure de sortir de votre sommeil » nous admoneste saint Paul dans sa lettre aux Romains. Nous devons sortir du mutisme dans lequel nous nous sommes parfois enfermés.
Comme le rappelait le père Theillard de Chardin : « L’avenir appartient à ceux qui donnent à la génération future des raisons d’espérer ».

Notre culture restera chrétienne si nous acceptons de prendre une part active à l’annonce de l’Évangile.

 

CETTE SEMAINE

Dès cette semaine,

je vous invite à prier pour découvrir quelle(s) personne(s)
le Seigneur vous appelle à inviter.

Ouvrons largement notre paroisse
le 16 juin prochain.

Cette messe des curieux sera réussie
si chacun accepte de s’engager
par la prière et l’action.